Harkan, Ulrich, Otto, Fayaan inconscient,
Autour de vous, vous sentez la terre trembler, presque imperceptiblement...
Le halo de lumière ne cesse de grandir et la voix de prendre de l'ampleur... Cela devient aveuglant, assourdissant... Autour de vous, vous ne percevez que cette lumière blanche, tandis que les autres formes que vous pouviez distinguer s'estompent, comme si elles étaient dévorées, brulées, effacées par cette lumière...
Otto,
Le regard que tu jettes en direction du parc aux esclaves tombe sur le vide... Il n'y a que cette lumière puissante, aveuglante, quasiment palpable, vivante...
Elle t'oblige à fermer les yeux, sinon ta rétine risquerait de brûler... Sans trop comprendre comment tu réussis à t'y prendre, tu arrives à aggriper une forme au sol, et la tire violemment derrière toi, la trainant...
*Espérons que ce soit Fayaan, qu'au moins j'arrive à sauver un de mes frères !* penses-tu alors...
Incapable de t'assurer qu'Harkan et Ulrich te suivent, tu avances dans ce qui te sembles être la direction de la porte nord, progressant dans cet environnement blanchâtre, pâle et cotonneux... les yeux toujours fermés...
Harkan,
Cette lumière te cueille alors que tu allais assener un coup fatal à ton adversaire... Tu étends alors les bras en croix, et te laisse cueillir par cette aura aveuglante...
*La mort ! La mort vient à moi, l'ultime délivrance, le repos éternel, l'inconscience à jamais... Enfin !* penses-tu...
Tu penches la tête en arrière et pousse ce grognement de satisfaction, ton corps commencant à se secouer comme pris de spasmes nerveux, d'un rire venant du plus profond de ton être, un rire salutaire...
Tu ne maîtrises plus aucun de tes muscles, tu te laisses totalement aller, tu te détends, et accueille ce repos avec délice...
- FUIS PAUVRE FOU !
Une voix rauque arrive à tes oreilles, et un coup de poing te fais sortir instantanément de ta torpeur... En regardant autour de toi, ,tu ne vois qu'une étendue de coton à l'infini... Tu ne vois même pas le bout de tes bras, tes mains disparaissant dans cette lueur intense et brillante...
Madrek,
[Que fais-tu ? La troupe vient de passer devant toi, et tu ne vois rien de ce qui se passe sur la place, tu es trop loin, et plaqué contre le mur d'un bâtiment... Tu entends juste des hurlements, des cris, mais pas ceux d'un combat, plutôt ceux d'une immense confusion... d'une panique...