2.2 - La Chute de Roc Durgis

Je demeure silencieux et très attristé par cette perte de sagesse et de symbole pour le peuple nain.

Les yeux emplis de larmes je préfère me détourner pour le cacher et surveiller les couloirs attendant le retour des autres.

Je saisis le rouleau que le Dorthane me tend :

"Ce message sera remis, Dorthane. Je vous en fait le serment."

Je prends alors le corps sans vie du Dorthane dans mes bras et je le porte jusqu'au pied d'estale où reposait les antiques reliques de nos ancêtres.
J'y dépose son corps à même le sol, allongé, les bras sur son torse.
Aucune larme ne sort de mes yeux mais une grande émotion trouble ma voix quand enfin je parle :
"Nous lui rendrons les hommages qu'il lui sont dû mais avant nous devons sauver les enfants."

Je me tourne vers Ulrich :
"Courage mon frère. Nous pleurerons nos morts plus tard. Les enfants passent avant tout."

Puis me tournant vers Harkan :
"Allons sauver les enfants !!!"

Je me dirige d'un pas décidé vers la porte en jettant un dernier coup d'oeil sur mes frères morts au combat dans cette pièce.
Rapidement, je regarde dans la pièce s'il ne reste pas un trophée de mon peuple qui soit encore intact.
Une arme, une armure, un étendart .... afin de porter haut les couleurs de mon clan dans la bataille.

Otto,
Autour de toi, les reliques et trésors du Clan Durgis ont été saccagés par les orques. Les antiques livres de pierre sont brisés, les plus belles armes de la famille du Dorthane, et le tranchant de la hache du premier forgeron de la citadelle, Angrïd Trois-Doigts est planté dans le corps d'un garde nain.
Pourtant, enfoncée dans le corps d'un orque à la bouche remplie de crocs acérés, tu remarques, un objet dont tu avais entendu parlé, mais que tu n'avais jamais vu : une hache-targe. A première vue, elle ressemble à une simple targe de métal ronde et richement travaillé. Sur sa partie bombée est représenté un gand de métal aux 5 doigts écartés et levés vers un soleil. Un mélange de métal précieux, d'or et de mithril est arrangé de façon harmonieuse pour donner l'impression que l'objet est un objet d'aparat. Cependant, les bords haut et bas de la targe sont aiguisés, ce qui permet au porteur de s'en servir comme d'une hache. Ainsi, en plus d'offrir une protection, ce bouclier peut servir d'arme secondaire ou d'arme de secours lorsqu'on est désarmée.
[Une hache-targe confère à son porteur un bonus de bouclier de +1 à la CA. Comme pour tout bouclier, ce bonus est perdu pendant les rounds où le personnage utilise la hache-targe pour attaquer. Codex Martiel p157]

Ulrich, affichant la même dignité qu'Otto est resté à proximité du corps du Dorthane. Il a récupéré la hache ancestrâle de la famile du défunt roi nain, et la pose délicatement sur la poitrine du nain.
Tournant le dos au reste de la pièce, il dit d'une voix monocorde et quasiment désincarnée : "Il nous faut au moins tous les décapiter, car nous n'avons pas le temps de leur rendre hommage... Ce serait leur faire affront que de tous leur faire subir une seconde mort..."

A ces mots, Harkan relève la tête. Ses yeux regarde dans le vague, un voile noir passant devant ses pupilles... Une forme de folie inquiétante semble s'être emparée de l'érenien. Il ne bouge plus, mais regarde le tranchant de son arme, et à tour de rôle les cadavres qui l'entoure. Ses épaules musculeuses sont ruisselantes d'éclaboussures de sang, et il semble même se lécher les lèvres pour y savourer le sang de ses victimes...

Madrek,
*Oh, non, encore cette épreuve... Décapiter, saccager le cadavre de ces pauvrs nains, de ces frères, de tous ces gens... C'est vraiment affreux !*

Je rammasse la hache-targe avec délicatesse et je l'observe avec curiosité et respect avant de le gisser sur mon avant bras.

Les paroles de Ulrich ravive la douleur dans mon coeur :

"Peut être pourrions nous laisser le temps de délivrer les enfants puis nous reviendrons leur rendre les hommages qu'ils leur sont dû..... nous devrions avoir le temps..... si tout se passe bien...."

Je marque un long silence comme si je tentais de me convaincre en mon fort intérieur, puis je capitule. L'air abattu, je reprends :

"Je crois que tu as raison, Ulrich. Nous devons faire ce qui doit être fait.
Ne leurs faisons pas l'affront d'une deuxième mort."

Ma main se crispe sur le manche de ma hache, je m'approche du frère défunt le plus prêt de moi. Je lève ma hache au dessus de ma tête, hésite un instant, puis je l'abats pour décapiter.
Puis en silence, je passe au suivant.
Une fois terminé, je fais de même avec les cadavres des orques mais sans retenu, avec une rage non contenu, frappant même plusieurs fois le même cadavre.

Je reste immobile et triste tournant le dos à la pièce pour ne pas voir cette scène. Je continue de surveiller le couloir et jette un oeil à l'attitude de mon cousin Wendel.

[Qu'allez-vous faire maintenant globalement (pas dans les prochaines actions, mais votre grnde prochaine action, quelle sera-t-elle ?]

[je propose les enfants nains à sauver]

[N'hésitez pas à échanger informellement de ce que vous envisageriez de faire et dites moi "en gros" comment vous comptez vous y prendre... Où vous iriez, etc...]

[heu je suis Ulrich et Otto je ne connais pas du tout la citadelle naine mais je rappel l'urgence et demande les éventuels différents chemins qui mèneraient à ce lieu pour réfléchir à une stratégie pour sauver ces jeunes nains qui feraient de trop bons esclaves...]

[Et de la bonne nourriture aussi, pour ceux qui seraient blessés ou trop faibles par la suite. héhéhéhéhé]

Une fois que nous avons terminé notre triste devoir, ma hache encore dégoulinante du sang du dernier orque que je viens de décapiter, je m’avance vers Harkan.
Je le saisis par le bras comme un frère et je lui dis :

« Suis nous, mon frère. Il est temps de libérer les enfants de ces bêtes. »

Puis faisant signe à Ulrich de venir, je me dirige vers Madrek.

« Mes compagnons, nous devons remonter vers le grand hall. De là, 2 solutions s’ouvrent à nous.
Soit nous tentons de sortir par la porte du grand hall et nous tentons de traverser la grande place.
Soit nous regagnons le passage secret par lequel nous sommes arrivés. De là, nous gagnerons un autre passage qui conduit sur la coursive du rempart nord.
Je pense que passer par la coursive du rempart nord est plus prudent mais il nous faut faire un long détour par les souterrains secrets pour le rejoindre.
La grande place est beaucoup plus proche mais nous y serons totalement exposé.
Ensuite, il nous faudra agir en fonction de la situation à l’extérieur.
J’espère que nous retrouverons rapidement les émissaires. Nous ne les avons pas revu depuis que nous avons quitter le souterrain. »

J’écoute les avis de mes compagnons en silence.
Dans mes yeux brillent le feu de la vengeance….

Combien d'orques étaient présents au grand hall !?

Le chemin qui nous fait arriver au plus proches des enfants discrètement sera le plus interessant dans le sens où nous auront comme ici la surprise.

Nous vangerons les vôtres et sauverons les enfants, j'ai donné ma parole.

Je garde un oeil attentif sur les 2 couloirs pendant ce temps.

Quoiqu'il en soit il ne faut pas trainer...et agir vite.

[Au fait, savez-vous, où sont les enfants ?]

[Non, mais vu qu'ils doivent être emmenés pour servir d'esclave ou de casse-croûte, ils ont dû les regrouper quelque part.
Surement sur la place du village ou quelque part autour.
Après soit on sort par la grande porte et on fonce dans le tas (version bourrine), soit on rejoint la coursive nord pou avoir une vue d'ensemble du village.

Sinon, le couloir qui se poursuit après l'antichambre de héros, il conduit où ?
L'armurerie du clan, elle est où déjà ? Et le stock d'armes et armures magiques !!!! ]

Ulrich confirmes tu les dires d'Otto la coursive Nord servirait de point d'observation idéal !?

Où sont-ils emmenés en cas de danger !?

Je vous suit je connais pas les lieux.

Par contre je vous soutiendrais plus magiquement ou presque je suis à bout de force.

[Otto,
Le couloir menant à l'Antichambre des héros conduit aux sanctuaires, là où sont enterrés tous les nains de Roc Durgis, avec certaines salles réservées à certaines familles, d'autres pour des personnalités, et d'autre pour les ancêtres du Dorthane. Je t'ai déjà briefé sur les rites funéraires nains, je crois bien. Ils se déroulent là-bas. Plusieurs salles aussi servent aux nains "communs"... Plus on avance profondemment, plus les salles sont anciennes...]

Ulrich,
- Effectivement, je pense qu'il est prréférable d'aller sur le rrempart norrd pour avoirr une vue d'ensemble de la situation de la citadelle... Nous sommes tous fatigués ou blessés, ce serrait du purr suicide de fonder dans le tas sur la place du village. En rrevanche, peut-êtrre que les orrques occupent aussi les remparts...
Il se tourne vers Otto :
- Si mes souvenirrs sont bons, un chemin de marrmotte (le nom que les enfants nains donnent aux passages secrets parcourant l'intérieur de la montagne) donne dans l'antichambrre, non ? En se débrrouillant bien, nous pourrions rejoindre un autrre chemin et déboucher sur les rremparrts sans passer parr le Grand Hall ?

Wendel,
- Nous ne savons même pas combien ils sont... Ni depuis combien de temps exactement ils ont investi la citadelle. Le Dorthane (Wendel frappe 3 fois le sol du plat de son pied) semblait dire que Roc Durgis était tombé, cela signifie que le gros de la bataille est terminé... Il nous faut aussi retrouver au plus vite les émissaires. Mon commanditaire, celui qui m'a demandé de conduire les émissaires jusqu'ici semblait lui aussi apporter la plus grande importance à cette rencontre. Le Dorthane a demandé de porter ce rouleau à la Reine Sorcière d'Erethor, et pour ma part, je n'ai jamais, vraiment jamais entendu parler d'un moindre contact entre les Kaladrunes et les elfes... Ce doit être réellement capital et j'ai bien peur que nous aillons été repérés, quant on voit que les armées noires pénètrent dans les montagnes pour raser un village...

"Tu as raison, Ulrich. Un passage part de cette pièce. Il y a si longtemps que je ne l'ai pris que je n'y pensais plus.
Mais nul doute qu'une fois dans les souterrains, je saurais nous conduire par ces nombreux passages vers la coursive nord.
Je pense que les souterrains sont sûrs mais restons sur nos gardes au cas où.
Mais si nous devons nous y battre, nous y serons à notre avantage.
En arrivant sur les coursives, on verra bien si on rencontre des orques. En cas de gros problèmes, on pourra toujours se replier sur les souterrains.
Suivez moi !!"

Je me dirige vers la 6éme colonne de l'antichambre des héros. Je palpe le mur quelques secondes avant de presser fortement une pierre qui finit par s'enfoncer dans le mur, déclenchant l'ouverture d'un étroit passage...

Je vous suivrais. Pressons le pas il faut faire vite. Trouver les enfants et les émissaires elfes...celà fait 1 moment qu'ils sont partis...

J'enclenche le pas à Otto.

Vous empruntez les couloirs sombres et étroits des "chemins de marmottes". Otto et Ulrich s'y déplacent comme si ils avaient fait ça tout récemment, prenant ici à droite, là à gauche, et encore là, une bifurcation dissimulée derrière une vieille porte de bois pourrie.
Vos torches projettent sur les parois des ombres diaphanes qui vous accompagnent telles les images réminiscentes des nains morts ces dernières heures. Vous avez même l'impression que vos ombres grandissent au fur et à mesure de votre avancée, créant, à votre suite, une cohorte noire et inquiétante...
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Otto : Jet de Survie 20 nat, suivi par 18, réusite critique !

Je garde un oeil sur les ombres au cas où...

(murmure inquiet) On arrive bientôt ?

Je progresse en tête du groupe depuis un long moment quand je lève le bras pour intimmer l'ordre de s'arrêter au reste du groupe.
Je laisse le groupe se réunir avant de prendre la parole à voix basse :

"Nous allons arriver au passage débouchant sur la coursive nord.
Les tunnels semblent préservés de l'invasion des orques. Cependant soyons sur nos gardes.
A partir de maintenant, plus un bruit. Que chacun se tienne sur ses gardes."

Je reprends alors ma progression mais en avançant plus lentement, sur mes gardes, jusqu'à arriver au passage derobé conduisant sur la coursive nord.
J'écoute avec attention s'il y a du bruit derrière le passage avant de l'ouvrir.

Vous débouchez sur la coursive du rempart nord, à l'endroit où la muraille abritant la porte nord se fond dans la roche de la montagne. Une porte de pierre pivote, laissant apparaître le chemin de ronde.
Le chemin, large de 3 mètres, semble dégagé... A peine la porte ouverte (nous sommes la nuit), vous percevez immédiatement un mélange d'odeurs de fumées d'incendie et de chairs brulées qui vous pique le nez. Personne sur la coursive qui s'avance devant vous, et qui se situe à environ 9 mètres de haut par rapport au niveau du sol.

Avancant prudemment sur le chemi de ronde, vous découvrez avec horreur ce qu'il est advenu de la citadelle de Roc Durgis. La ville, car c'est une ville, contenait environ 300 âmes naines. Elle s'étend maintenant sous vos yeux, quasiment entièrement en flamme. La plupart des maisons brûlent, faisant monter vers les cieux une épaisse fumée noirâtre provenant du mélange de torchis et de paille servant pour les joints d'étancheité des habitations naines.
Sur votre droite, à une centaine de mètres, la Place Centrale située devant le Grand Donjon construit à même la pierre du rocher, et que vous avez pû apercevoir par la porte du Grand Hall en bas des escllaier, juste avant de descendre dans le sanctuaire où se trouvait l'antichambre des héros... Sur cette grande place se trouvait un arbre millénaire, devant lequel la statue monumentale du Fondateur de Roc Durgis se tenait, un genoux à terre, appuyé sur sa hache de bataille, présentant ses hommages en direction des Kaladrunes.
Le Grand Arbre est en feu et vous aperçevez au sein des imenses flammes dévorantes, les silhouettes noirâtres de cadavres pendus et eux aussi enflammés... La scène macabre, éclaire la statut fracassée du Fondateur... A cette distance, vous ne distinguez que les gros fragments de la statut, mais celle-ci ne peut avoir été brisée que par une créature aussi grande (5 mètres de haut !)...

Devant vous, l'enchevêtrement de ruelles qui courent chacune vers l'avenue centrale menant du portail sud à la Place Centrale. Seule la grande avenue semble épargnée par les flammes, et vous y voyez des silhouettes s'y activer avec empressement, certaines chargent du matériel, et du bois dans des chariots, d'autres directement dans les bras de... 3 immenses statues de pierre pareil à celle que vous avez attaquez aux chutes de Kurguns... 3 golems de pierre qui servent à transporter de lourds chargements vers des chariots, qu'ils tireront surement une fois le pillage terminé...

Tout ne semble que désolation, mort et destruction, triste résultat inévitable de l'assaut brutal des forces de l'Ombre sur ce dernier avant poste nains...

"Maudit soit ces statues de pierre et toutes ces créatures puantes.
Je comprends mieux pourquoi mon village est tombé si vite.
Comment allons nous retrouver les enfants et les émissaires au milieu de ce carnage."

Je réfléchis en silence pour essayer de trouver une solution.

Je cherche la présence d'Aryth et pense à elle en lui faisant resentir le besoin de la sentir près de moi.

J'espère qu'il t'es rien arrivé Aryth, vient tu es notre seule chance mais soit prudente et silencieuse

Pendant ce temps je tente d'observer la ville voir si je peux estimer les forces encore sur place et si je vois des survivants ou les enfants.

Il n'est pas facile d'apercevoir grand chose car d'une part il fauit nuit, d'autre part il y a beaucoup de fumées et enfin, les brasiers projettent des ombres et des lueurs qui déforment le contour de ce que vous observez.
Pour couronner le tout, une odeur de chair brulée agresse vos narines vous procurant une forte envie de vomir...

Néanmoins, vous êtes situés en hauteur, ce qui vous permet d'avoir une vue d'ensemble. D'après ce que vous pouvez observer, l'activité principale se situe sur la Grande Place Centrale devant le Donjon. Là semble être rassemblé ou entassé un groupe. Autour s'affairent diverses silhouettes et 2 des Golems. Plusieurs chariots sont en train d'être chargés. L'autre lieu d'activité sensible est l'avenue centrale qui mène de la grande Place à la Porte Sud. Là aussi des solhouettes vaquent à leurs occupations à savoir entasser des déris divers, alimenter les brasiers, y jetter des corps sans vie et charger des chariots...